Cocus et - plus ou moins - contents
Contrairement à une promesse solennelle qui lui valu les honneurs du Zapping de Canal, Christian Estrosi a déjà laissé pas mal de monde sur le bord du côté, à commencer par bon nombre de ses colistiers. La liste des déçus est en effet longue, d'autant que des engagements avaient été pris. Le problème c'est que bien souvent, les mêmes engagements avaient été pris auprès de personnes différentes. Et fatalement, ça a fini par se voir.
L'un des plus déçus est assurément Jean Icart. Le conseiller général du 2ème canton, candidat déclaré à la mairie avant de se rallier à Christian Estrosi, a en effet été nommé adjoint subdélégué à la circulation! Une insulte pour celui qui clamait il y a peu avoir négocié au prix fort son ralliement. Il y a quelques jours, dans un restaurant, il aurait confié à des proches qu'il était décidé à "entrer en guerre" contre le clan Estrosi. Mais s'il mène la guerre comme il l'a fait durant sa campagne, Cri-Cri peut dormir tranquille. Un appel à témoins a été lancé pour trouver des habitants du 2ème canton qui ont vu Jean Icart en train de tracter.
Autre subdélégué submergé par la déception et l'amertume : Jean-Marc Giaume. Le président de la fédération des associations du Comté de Nice avait omis de faire préciser à Eric Ciotti et Christian Estrosi que le poste d'adjoint qui lui avait été promis était un poste de subdélégué au patrimoine! Une erreur de débutant. Pour celui qui, depuis sa tendre enfance, confie à qui veut l'entendre qu'il sera un jour maire de Nice, le chemin est encore long...
Peut-on classer Olivier Bettati parmi les déçus ? Il savait qu'il n'était sur la liste que parce que la position de Christian Estrosi s'était trop fragilisé pour se passer d'un conseiller général bien implanté et sa place sur la liste ne laissait guère entrevoir de promotion. Mais il espérait toutefois conserver son poste d'adjoint au territoire des collines niçoises. En tant que conseiller général du canton, cela aurait tout de même semblé logique. Sauf que c'est avec du sang d'Estrosi sur les mains que le jeune Bettati avait remporté le 8ème canton en 1994. Et Nice-Matin n'avait pas menti (qui a dit "pour une fois" ?) : Cri-Cri a une mémoire de mammouth.
Mais parmi les cocus, il y a une catégorie à part, une catégorie encore plus savoureuse que les cocus hargneux ou les fatalistes : ceux qui ne sont pas au courant. Et il semble que la brave Muriel Marland-Militello ne soit pas au courant que le poste d'adjointe à la culture a selon des sources concordantes été proposé de façon insistante à une autre qu'elle. Trahison suprême, il s'agissait en plus d'une représentante d'une liste concurrente. MMM n'a donc dû son salut - et son poste - qu'au refus de celle qui lui avait été préféré. Cocue mais contente en somme...